01/02/2008
Hier (31/01). Alors que je voulais quitter l’hôtel pour la gare routière, je ne trouve personne a la réception. Or j’ai mon bus dans une demi-heure. J’appelle « Yakekun »?? Seule le type qui fait office de gardien d’immeuble, vient, et me fait signe que la réceptionniste est partie manger (geste manger du riz avec des baguettes) ; j’ai beau lui montrer la clé de la chambre, le billet de bus et le reçu comme quoi l’hôtel me doit 20Y, il se marre et me dit d’attendre. Je me mets à râler, ce qui attire du monde, mais personne pour me donner mes 20Y contre mon reçu et la plupart trouvent la situation cocasse, hahaha. Je fais le tour du comptoir, un peu énervé, avise un téléphone portable qui trainait là, et pars avec en le montrant bien au personnel médusé (plus de hahaha). A la gare routière, 10mn avant le départ, je trouve mon bus et place mon gros sac sous ma couchette. Je ressors du bus car il y a pas mal de gens qui circulent dedans et autour pour s’installer. Voilà qu’arrive en courant la réceptionniste ! Echange de clé/portable contre mes sous, alors que le chauffeur presse son monde pour embarquer.
La route qui, soi-disant, devait durer 24h a finalement pris 26h30. Et je suis arrivé à Jinghong 景洪 à 11h30. Le retard a été causé, dans l’ordre : par trois contrôles de l’armée avec à chaque fois une fouille complète des bagages, par la pluie qui rendait la chaussée glissante (on a croisé plusieurs accidents) et enfin, un arrêt de trois quart d’heure pour vider l’énorme coffre arrière du bus rempli de pastèques ! Apparemment, les trafics de pastèques sont tolérés.

A un des postes de contrôle (juste avant un grand pont au-dessus de l’Angry River), j’ai compté que les bus étaient systématiquement contrôlés, les voitures particulières, une sur deux, et les camions, un sur dix. Des militaires (en marcel) en contrôlaient deux : un de sacs de ciment qu’ils perçaient avec de grandes épingles et un autre dont ils passaient les gros sacs de charbon de bois dans une énorme machine à scanner comme dans les aéroports !! D’autres militaires, à l’aide d’une planche à roulettes, regardaient sous les châssis des véhicules, d’autres encore passaient des tringles dans les parties creuses !
Rester allongé sur sa couchette pendant tout ce temps, c’est dur et les rares arrêts ne soulagent pas les crampes, mais enfin j’ai dormi mon compte de sommeil.
Aujourd’hui. A la gare routière de Jinghong (il fait doux, mais il pluviote), il y a une queue pas possible pour les cars vers Kunming. Ça va être encore la galère pour avoir un billet ! Je trouve assez facilement un hôtel pas loin (la réceptionniste me fait des grands gestes) : pour 50 Y une belle chambre/sdb+eau chaude. Agréable douche chaude ! Je descends une tonne de linge sale pour le donner à laver et pars vers l’agence des billets d’avion. Les avenues sont très agréables car bordées d’immenses palmiers et de bacs à fleurs ; les gens se promènent et la circulation est assez calme. A la compagnie d’aviation, ils n’embauchent pas d’employés anglophones mais ils leur donnent un livret rempli de phrases qui semblent répondre aux questions du LP ! Apres avoir épluché tous les vols et tous les tarifs possibles, on me déniche un vol le 07/02 pour Kunming pour 580 Y (53 E) ce qui fait que je vais passer les quatre jours de la nouvelle année à Jinghong, à Kunming et à Canton ! Voilà réglée l’épineuse question du retour vers Hong Kong !
Ensuite je fais un tour en ville, traverse le pont au-dessus du Mekong (ici, le fleuve s’appelle Lan Cang) ; au port (un grand nom pour parler d’une digue transformée en quai),

j’enquête pour savoir (par curiosité) quand il aura prochainement un bateau et, à ma grande surprise, il y a bien un bateau qui descend le fleuve pour aller à Chiang Saen en Thaïlande (le fameux triangle d’or) pour 800 Y et met 12h ! Le prochain part dans une semaine !
De retour sur la rive droite, je m’arrête devant la boutique du Forest Cafe. C’est là, il y a trois ans, qu’on avait pris une randonnée de trois jours dans les villages alentours. Bien sûr, la fille ne m’a pas reconnu, mais moi si ; on bavarde (elle m’offre du pamplemousse) et elle dit qu’elle me tiendra au courant en téléphonant à l’hôtel, si une randonnée se prépare. Ensuite je passe par la rue des marchands de jade, mais il n’y a pas grand-chose qui me tente. Il y a encore quelques petites ondées, supportables car la température est très agréable. Je suis dans un cyber café dont les ordi ont été nettoyés de tous les logiciels et c’est la galère pour lire ma clé USB sur laquelle je prépare mes messages… Après j’irai manger au marché de nuit sur le bord du fleuve.