21/01/2008

Je dors bien et me réveille au péage de l’autoroute proche de Kunming. Il est 7h. Le car arrive au petit jour à Kunming dans une autre gare routière que celle de l’aller. Il fait doux et ensoleillé. Je me renseigne pour un car à destination d’Anshun 安顺. C’est une ville à 600 km vers l’Est, 100 km avant Guiyang, la capitale du Guizhou, et qui est au centre de plusieurs sites à voir. Apres avoir trouvé la bonne gare routière (il y en a au moins six rien qu’autour de la gare des trains…), on me dit qu’il y a qu’un seul bus et qu’il part à 10h. Impossible d’avoir une réponse claire sur la durée approximative de ce trajet. Je prends le billet, dépose mon sac à la consigne, et trouve un super grand Mc Donald où je peux faire tranquillement une petite toilette (et le reste) dans des conditions de propreté normales… Je passe expédier le mail précèdent dans une salle (200 ordinateurs, la moitie déjà occupés…) à côté de la gare routière.  

Le car part à peu près à l’heure, mais il y a toujours les mêmes encombrements pour en sortir. C’est un voyage chaotique de 11h. Et je n’en comprends pas l’itinéraire : il y a une autoroute directe sur la carte, or il passe bien plus au sud. En fait, la carte de l’atlas of China est en avance sur la réalité…

Préparation des pieds de porcs

A la pause casse-croute (15h, je n’ai pas faim), je regarde faire l’aide cuisinier qui, à l’aide d’un chalumeau, décortique les ongles d’une vingtaine de pattes de porc. Le ciel est gris et il commence faire froid. La deuxième partie du trajet se déroule dans des paysages de gorges, de falaises, de montagnes pelées, beaucoup de virages ; derrière moi, une femme n’arrête pas de vomir, ce qui réveille son enfant qui crie et pleure… On arrive à Anshun dans la nuit (21h) ; la brume recouvre la ville. Le bus, qui allait plus loin, me largue au centre-ville, désert, juste au pied de deux hôtels, qui sont à l’hôtellerie, ce que les gargotes sont à la restauration. Je ressors du premier car il n’y a pas d’eau chaude à la douche, et prends, après marchandage le deuxième qui en a. Je vais voir à la gare s’il y a un plan ou une carte de la province. Après en avoir déniché au fond d’un placard chez un vendeur de nourritures pour voyageurs, je trouve une gargote encore ouverte et je mange ma soupe de nouilles bien chaude au-dessus d’un poêle. De retour dans la piaule, glagla car elle n’est pas chauffée. J’ai une minute d’optimisme quand je vois qu’il y a une alèse chauffante, mais elle est de courte durée car elle ne fonctionne pas. Sous la couette et la couverture, j’ai du mal à me réchauffer…