25/01/2008

Les lumières s’allument à 5h30, une heure avant l’arrivée du train à Kunming. Petit casse-croute et café bien chaud grâce à la thermos à la disposition des voyageurs, toilette de chat. Je pose mon sac à la consigne. Le temps est doux. Il fait encore nuit.

Je vais acheter un billet de bus de nuit pour Bao Shan, à l’ouest de Kunming (au sud de Liu Ku où j’étais la semaine dernière). Puis je vais sur internet pour voir les possibilités de réservation de trains par internet. Ça existe, mais pour quatre destinations seulement ; bien entendu, le trajet que je souhaite pour le 11 février de Kunming à Guangzhou n’existe pas.

Alors je retourne à la gare et essaye d’y comprendre quelque chose dans cette gare de Kunming où il y a un monde fou : des guichets supplémentaires ont été installés sous des tentes sur le parvis et il y a bien un millier de gens qui attendent l’ouverture de ces guichets en plus de ceux qui sont à l’intérieur de la gare ! Une étudiante m’aborde et me demande si je souhaite de l’aide. Bien sûr ! Mais même-elle ne connait pas tous les mystères de cette gare. Finalement on apprend que ce n’est pas la peine de faire la queue, car les billets ne sont mis en vente que 5 jours avant le départ… Je suis donc obligé de revenir à Kunming le 6 ou le 7 pour avoir une chance d’avoir une place pour le 11… Sinon j’opterai pour l’avion. Donc, je laisse tomber la solution de passer par la Thaïlande ou l’Indonésie. Je verrai bien comment m’occuper entre le 7 et le 11 qui sont les journées du nouvel an chinois… Si le temps est plus clément dans le Guizhou, j’irai voir les Dong et les Miao…

Donc avec l’étudiante qui me demande si elle peut encore m’aider, vu qu’elle a son bus dans l’après-midi, je tente encore une chance car j’avais vu sur internet qu’au 19 de la rue Kunshi, il y avait un bureau de réservation des trains. C’est tout une histoire déjà pour trouver cette rue et pour y aller, mais de 19, il n’y en a pas, une femme dans une boutique affirmant qu’il n’y a pas de numéros dans cette rue ! Puis on trouve le 21, puis le 17 dans des bâtiments délabrés hébergeant des boutiques de téléphone mobile ou de loterie. En fait le  19 est dans une ruelle perpendiculaire… Il y a bien un guichet de vente de billets de trains (désert), mais il ne délivre que des billets locaux ! Je décide d’aller au Camelia hotel qui a la réputation selon Lonely Planet de régler les soucis des routards et, avec l’étudiante, on se quitte là.

A l’hôtel, il y a un guichet pour la vente des billets de trains et d’avions mais il est fermé, vu que c’est le mois du nouvel an !!! Je demande si je peux prendre une douche. On m’envoie dans la partie auberge de jeunesse, et je prends une douche bien chaude. Dans le hall, je bavarde avec un Indien qui est ici pour du business et il me dit qu’il ne peut pas avoir de billet de train pour Beijing car, comme c’est la préparation des jeux olympiques, les trains sont pris d’assaut par les gens qui espèrent y trouver du boulot, mais qu’on peut avoir des billets au double du prix au marché noir… Donc, je me dis que ça va être la galère pour me sortir de là !

Ce que je ne comprends pas, c’est comment font les types qui ont du fric, genre cadres sup, et qui doivent voyager, et qui ne veulent pas faire la queue dans les gares surpeuplées et qui accepteraient, par exemple, des couchettes molles qui, de toutes façons, ne sont pas convoitées par les chômeurs de Kunming à la recherche d’un boulot. Cette histoire de ticket de train reste un mystère pour moi.

Marcher au pas

Je passe le reste de l’après-midi à glandouiller dans cette grande ville : je me promène dans  ce qui reste du vieux quartier musulman où toutes les maisons en bois ont été murées et seront peut-être démolies… Je fais quelques courses et je vais faire un saut sur internet avant de prendre le bus de nuit pour Baoshan.