13/02/2008

Je rallie le débarcadère qui se trouve au sous-sol du grand magasin de luxe de Canton Road. Il y a un départ de ferry pour Macao 澳門 tous les quarts d’heure et ils sont littéralement pris d’assaut par les touristes venant de Chine continentale, et que l’on reconnaît aisément car ils parlent haut, se bousculent aux portillons, et laissent courir les mioches partout. Y compris sous les bureaux du poste frontière où les policiers les regardent sévèrement.

Le ciel est gris et la mer est calme.

Petite frontière où on se presse pour avoir son tampon d’entrée.

Comme l’ile est petite, je la traverse aisément à pied. Il y a beaucoup de touristes, surtout dans le quartier des casinos et autour des ruines de l’église St Paul. Par contre, il y a peu d’autochtones, et les magasins sont fermés. Ici, c’est encore férié.

C’est tout de même la bousculade autour des tables des casinos. Un des gratte-ciels, celui teinté en or, abrite le casino Grand Lisboa. Alors que de dehors, il ressemble à un immense pénis dressé, bourse incluse, au dedans les joueurs se bousculent autour des tables de jeu, et on ne peut pas échapper à l’image de millions de spermatozoïdes excités à l’idée de gagner le gros lot !!!

Azulejos macanais

Je prends un itinéraire par les petites rues, passe devant de petites églises du vieux quartier et des maisons coloniales, dont les murs sont ornés d’azulejos (carreaux aux dessins bleus d’inspiration portugaise), ou de compositions florales en porcelaines chinoises. Dans l’une d’elles, une exposition d’artistes qui proposent des démonstrations de peinture ou de calligraphie. Devant le pan de mur de l’église St Paul, les familles prennent la pose pour immortaliser numériquement leur présence. Bousculade autour des boutiques de souvenirs et des marchands de viandes séchées.

Les quartiers populaires sont occupés par de sinistres immeubles gris, aux balcons grillagés jusqu’aux derniers étages. Les rues sont désertes, de temps en temps perturbées par le passage d’un scooter sans pot.

Plus d’animation au sud de l’île : le temple d’A-Ma, construit sur de gros rochers granitiques ronds, retentit des explosions en chaîne des guirlandes de pétard et se noie dans la fumée des bruloirs d’encens.

Je prends un bus pour rallier le nord de l’île, mais le marché rouge est fermé et j’ai du mal à trouver un endroit pour manger. J’avale dans un petit restau une soupe composée de nouilles, de pommes de terre, d’œuf dur et de poisson.

Afin de digérer ce plat copieux, promenade dans le jardin Lou Lim Loc où un bâtiment est consacré aux habits traditionnels des régions que je venais de visiter en Chine ! La promenade se poursuit par un cimetière où les tombes chinoises côtoient les tombes portugaises. Fin de la promenade par le quartier touristique. La poste est ouverte et j’y achète des timbres et jette mes cartes postales.

Je me hâte vers le débarcadère car le ferry de retour est réservé avec l’achat de l’aller.

Retour à HK à la nuit.

Comme je digère encore la soupe macanaise, je dîne dune mangue avant de récupérer mes bagages laissés à la consigne de l’hôtel.

Métro jusqu’à Tong Chung où je dépense mes derniers HK$ dans un bistro pour une bière à la tireuse, puis bus S1 pour l’aéroport où le départ est prévu pour 00h 20 !

A deux heures du matin et à 10 000 mètres d’altitude, les nouilles macanaises sont digérées et j’accueille mon repas végétarien avec appétit. Voyage tranquille vers l’Europe et bon sommeil.