10 et 11/02/2008

Hier matin, j’ai été réveillé à 7h par un vacarme pas possible, alors que je voulais faire une grasse mat : la serrure électronique de la chambre d’en face ne fonctionnait pas et le type ne pouvait plus sortir de chez lui. Branle-bas dans l’hôtel, il a pu sortir assez rapidement, mais ça a déclenché l’alarme. Des réparateurs sont arrivés et ont joyeusement bricolé sans tenir compte qu’ils étaient dans un hôtel ou les gens sont censés être au calme….  

Attente devant la gare de Guangzhou

Dehors, sur la vaste place de la gare, toujours autant de monde. Je vais au terminus des bus de ville et note consciencieusement le numéro des lignes. Sinon, pas grand-chose à raconter : j’ai déambulé dans un des marchés des ordinateurs (pas pour en acheter un 2ème !) pour voir les logiciels et petits matériels. J’avais obtenu un bon prix pour une table à dessiner mais le vendeur n’a pas réussi à me l’installer sur l’ordi. Et comme c’est férié, il n’a pas pu joindre le centre d’aide. Puis je suis allé en bus à Decathlon, et, je suis un peu déçu, car comme il fait plutôt froid et que ce sont les soldes, les gens se sont précipités sur les articles d’hiver et il y en avait beaucoup en rupture de stock (surtout ma taille : les chinois ont grandi depuis 1986 !). J’ai acheté quelques bricoles, mais je n’ai pas cassé la tire-lire. Il y a tout de même plus de magasins ouverts et encore plus de monde dans les rues. Je suis rentre à l’hôtel. Toujours autant de monde à la gare. Puis je suis ressorti pour aller dans un cyber café, mais la rien ne fonctionnait : ni ma clé USB (achetée chez Leclerc avant de partir), ni Wanadoo qui plantait, je ne sais pas pourquoi. J’ai mangé rapidement un plat de poulet/riz/légumes verts et je suis rentré me coucher, il était 22h.

 

Aujourd’hui, il fait froid et il bruine. Sur la place de la gare, les gens se sont réfugiés sous d’immenses tentes qu’on utilise habituellement pour des expositions. Les bouches du métro sont remplies de familles endormies sous des couettes ou des couvertures…

Je vais au grand marché aux plantes qui se trouve de l’autre côté du fleuve pour voir s’il y a des petites figurines en grès destinées à décorer des jardins miniatures. J’atterris dans un immense marché où on vend des fleurs coupées et des plantes de 2 m de haut (avant de sortir de l’hôtel, j’ai dû mal formuler ma question à la dame de l’accueil …). Dans ce marché, il y a tout de même un commerce qui vend des pots composés avec des petits personnages comme je cherche. Mais il est fermé (encore le Spring Festival). Je vais voir le voisin qui vend des plantes de 2 m de haut, et qui me regarde, incrédule. Je lui explique ce que je cherche en le trainant devant l’objet convoité, il m’a dit qu’il n’en a pas (meiyo…) ; alors à l’aide du dictionnaire, je lui demande « où ?» et je lui montre la carte de Canton. Ce gars est très sympa car il prend du temps pour chercher sur la carte du nord au sud et d’est en ouest l’endroit qu’il veut m’indiquer ; et c’est là que je comprends qu’ici, on ne sait pas lire une carte. Il cherche partout, par exemple loin au nord de l’autre côté du fleuve, alors que finalement l’endroit est relativement proche et sur la même rive que le marché. Et c’est en lisant les noms des rues les unes après les autres qu’il parvient à trouver son chemin sur la carte… Sa recherche a bien duré un quart d’heure ! Quelle patience ! Et il m’a tout écrit sur un bout de papier puis, il est allé au magasin d’à côté, et, à travers le grillage, il attrape la figurine et me la donne !

Je prends un bus et je montre au chauffeur mon papier et, à l’endroit indiqué, il me fait signe que c’est par-là (gestes…). Je sais maintenant où acheter à Canton les vases en porcelaine d’un mètre de haut et plus, les tableaux en carrelages, les bouddhas rigolards et bedonnant d’une tonne… En progressant dans la large avenue où sont exposés tous ces objets, j’arrive dans une zone très vaste où on peut tout acheter concernant les chiens, les décors en pierre (minimum une tonne), les plantes en pots (ha ! je brûle), les oiseaux et leurs cages (il y a des paons en vente), des meubles en bois rare, et des aquariums, avec ou sans les poissons (de l’autre côté de l’avenue, c’est : tout sur les WC ! – rien à voir). Et du coté des aquariums, je trouve mon bonheur !… La dame est toute contente de me vendre ses objets et accepte de réduire le prix total, alors que les prix sont affichés…

Je reprends le métro et vais explorer le deuxième marché de l’électronique de Canton, et trouve enfin le matériel que je cherchais : et même mieux, le type a su l’installer sur mon ordi ! Je dois marchander serré. J’erre ensuite dans les rues du centre pour trouver des pinceaux, mais je n’en trouve que pour la calligraphie. Je reprends le métro pour aller au marché des appareils photo, histoire de voir… Je marchande un appareil photo numérique et j’en obtiens un, au prix au 3/5 de celui proposé en France par internet, lui-même déjà inferieur à ce qu’on trouve dans le commerce, vu qu’ils s’approvisionnent en Chine… Bon, j’ai un peu casse la tire-lire… mais je crois que j’ai bénéficié du « premier achat de la nouvelle année ». Je rentre en bus à l’hôtel avec tous mes paquets, et là je m’aperçois que j’ai sauté un repas… Donc je compte me rattraper ce soir. J’ai discuté avec mon voisin de chambre, un Catalan de Barcelone qui lui, commence son voyage. Il me dit qu’il n’a pas beaucoup de sous, mais il a déjà pris le taxi trois fois, vu que ce n’est pas cher. Je lui transmets quelques trucs et adresses.

Demain, retour à HK.