25/03/2011
Réveillés à 4h30 du mat par le locataire de la maison voisine et dont la cour-dépotoir est juste sous notre fenêtre : il est pris par une quinte de toux, et pour se soulager par de multiples raclements de gorge et de crachats sort de sa cagna et expectore bruyamment pendant une demi-heure…
La journée transport commence par une descente à Dumre. Assaut des chauffeurs de jeeps. Le prix passe de 200 Nrp à 25 en faisant dix mètres ! On se retrouve à vingt adultes et deux bébés plus les bagages.
À Dumre (8h45), à peine descendus de la jeep, on est à nouveau assaillis par une nuée de gars, hurlants, prêts à nous saisir les sacs et à nous jeter dans un bus qui vient d’arriver. Houlala, on se calme ! Alors qu’un couple de Hollandais est déjà en train de payer à un des gars de la meute, nous sautons dans le bus et occupons deux places vides. Un des gars de l’autocar monte sur le toit pour placer nos sacs : on descend pour vérifier que tout est en place. Les Hollandais montent et le bus fait cinquante mètres, toujours suivi par la meute hurlante pour prendre quelques Népalais. Survient une bagarre entre deux gars de la meute et ceux du bus : coups de poing et de pied, etc… On n’a pas compris grand-chose, mais il semble que ces rabatteurs réclament une commission aux bus lorsqu’ils y font monter des étrangers. Bref, difficile d’échapper à cette petite maffia dans ce secteur. Le reste du voyage se passe dans la tension, car à la suite de cet incident, je n’accepte pas de payer tant qu’on ne sera pas arrivé à KTM et aussi que nos bagages de toit soient attachés. Le chauffeur et ses trois aides ont entre seize et vingt ans !
Arrêt vers 11h dans un resto où on mange des chips, de la friture de poissons et de pakhora de légumes.
La route est très difficile : elle suit des rivières torrentueuses au fond de vallées escarpées où les virages sont nombreux. Le goudron n’est pas de bonne qualité et les chaos niquent le dos. De plus, ce bus recueille tous les clients au bord de la route, et il a des freins super gonflés : à chaque arrêt, on joue les culbutos. Plus on se rapproche de KTM, plus la circulation est dense, ralentie de nombreux camions hyperchargés, montant difficilement les pentes. À l’approche du col qui domine la vallée de KTM, les véhicules sont en file indienne, certains tentant des dépassements hasardeux (on a vu plusieurs bus et camions accidentés au bord de la route).
Après le passage du col, on est déjà dans la banlieue de KTM, banlieue pas très reluisante, avec une route encombrée et poussiéreuse, bordée d’une succession d’ateliers crasseux, d’échoppes en ruine, de terrains vagues, avec au-delà, beaucoup de maisons en construction, posées comme au hasard au milieu de ce qui étaient, il y a peu, des champs.
On arrive à la gare routière, au nord de KTM où il règne un total chaos. On a les jambes en coton… Négo pour un taxi pour le quartier de Paknajol ; mais parvenus à 500 m du but, un embouteillage bloque la circulation. On finit à pied (et à roulettes pour les valises). Le Yellow House nous propose une vaste pièce claire de 40m² avec sdb qu’on négocie à 1200 Nrp pour les quatorze nuits qu’il nous reste. On prend nos aises… On prend aussi bonne note des horaires des coupures d’électricité.
Visite de la rue principale dans Thamel : c’est une succession de boutiques pour touristes. On trouve tout de même à faire quelques courses dont du fromage local !
Soirée à la guesthouse pour décompresser. Petit jardin, bar, restau, table de pingpong et gratteurs de guitare… Repas d’un délicieux dal bath et d’un chicken tikka. Ambiance nonchalante et faussement baba.